s.s. nautilus
Journal de bord du Nautilus : 27/04/2023
Après la très bonne série La trêve , le trio magique revient avec une petite pépite.


Comme dans la sublime série américaine Fargo inspiré du film des frères Joel et Ethan Coen, on suit la vie d'un couple de gens ordinaires embarqués dans une spirale infernale d'où ils tentent de s'extraire désespérément.

Chaque réaction des protagonistes est guidée par le besoin de fuir une situation dangereuse, mais elle les embarque par là-même dans une situation bien pire encore.

Comme dans la saison 2 de Fargo, on rit souvent alors que l'ambiance ne s'y prête pourtant pas.

Les deux acteurs incarnant le couple, Bérangère Mc Neese et Lucas Meister font merveille. Le reste du casting est, lui aussi, impeccable avec des guests comme Corinne Masiero ou François Damiens . Mention spéciale à Peter Van den Begin qui joue un truand qui n'est pas sans rappeler le Lorne Malvo de la saison 1 de Fargo interprété par l'excellent Billy Bob Thornton .

On croise aussi pêle-mêle un gendarme cardiaque, une communauté religieuse limite sectaire, une cousine de la reine Mathilde, des gendarmes ordinaires rêvant de grandes enquêtes policières. Bref tout un bestiaire de gens ordinaires mais qui vont vivre des moments extraordinaires.

La première saison se termine sur un nième désastre. Vivement la saison 2 !!!


Journal de bord du Nautilus : 13/04/2023
Le cinéma français retrouverait-il des couleurs ? En tout cas, ce film se révèle très original dans sa forme. On pense à Gangs of New York de Scorsese mais en plus inspiré. Ça lorgne aussi du côté Baz Luhrmann et son Moulin Rouge par l'utilisation de musiques anachroniques qui dynamisent le récit et les scène d'action.

Visuellement très beau. Un casting soigné. Bref, un bon film rythmé où l'on a pas le temps de souffler. On en voudrait plus souvent dans le cinéma français...




Prochain candidat : Les Trois Mousquetaires - D'Artagnan .
A suivre...


Journal de bord du Nautilus : 13/03/2023
Quelque fois on cède au pessimisme. On fait un bilan des sorties de l'année et on se dit que le palmarès est maigre. Que le cinémacdo des plateformes a mangé tout le reste.

Et puis on rentre dans la salle une du Mélies. On s'assied sur le fauteuil fétiche "Joel Coen ". Le noir se fait et la projection commence...

Et là, le miracle. Empire of Light de Sam Mendes illumine vos yeux. Il raconte l'histoire d'un cinéma dans une cité balnéaire du sud de l’Angleterre dans les années 80. Le cinéma a eu son heure de gloire à la grande époque. Il y avait 4 salles, un dancing, un bar. C'était sans doute le lieu où l'on se rencontrait, où l'on s'aimait, où l'on riait. A présent une seule salle fonctionne encore. Le bâtiment comme les employés sont fatigués, désabusés. Jusqu'à l'arrivée d'un jeune noir qui va faire revivre un peu la magie pendant un court instant, une parenthèse enchantée.

Dans ce monde de béton où le tatcherisme et les skin heads sont les symboles de la décadence et du délitement de la société post-coloniale britannique, Sam nous raconte son enfance, sa passion pour le cinéma avec un grand C. Le nom du cinéma est une parfaite illustration de cet empire en pleine décomposition qui peine à intégrer correctement ses populations éloignées.

Ce film, c'est de l'amour à l'état pur. L'amour fou, l'amour qui rend fou. On se replonge sans nostalgie mais avec bonheur dans ce âge d'or. On note les affiches qui nous ont marquées. Les Elephant Man, les Blues Brothers, les Chariots of Fire...

Tout ce que touche Mendes devient de l'or. Que ce soit la description au vitriol de l'Amérique des surburds dans American Beauty , le film d'espionnage avec Skyfall ou le film de guerre avec 1917 , il ne lui reste plus qu'à s'attaquer à la SF et la comédie musicale !

Les lumières se rallument et on se dit qu'on a passé 2 heures de pure magie. Tant que cinéma produira des Sam Mendes, il y a des raisons de retrouver l'espoir...




Journal de bord du Nautilus : 08/02/2023
Une pancarte au milieu de la manif : "Ma retraite, j'en ai marre de la simuler, j'aimerais bien en jouir !"

Un slogan scandé par le cortège Riposte féministe chaud bouillant : "La bourgeoisie au RMI, le patronat au RSA !"

100% d'accord !


Journal de bord du Nautilus : 27/01/2023
Amélie au pays des soviets !
Merci Mr Jeunet et Mr Dussollier pour cette pépite qui donne envie de revoir ce petit bijou du cinéma français. Quand je pense que les Inrocks l'avait qualifié de film pétainiste. Ce petit court est la meilleure des réponses.
A déguster sans modération !!!