Bon c'est vrai que je n'avais pas forcément été super emballé par Fury Road
qui avait déjà son lot de défaut mais quand même, il y avait une certaine jubilation dans le rythme effréné du montage. On avait l'impression d'un Mad Max 2
dans lequel on aurait étiré les scènes d'action à l'extrême tout en supprimant tout ce qui pourrait laisser au spectateur le temps de respirer. Bien-sûr on avait déjà un peu perdu en réalisme avec l'introduction massive d'effets spéciaux numériques mais c'était relativement bien masqué par la photo surréaliste de l'ensemble, un peu comme dans 300
par exemple.
Je me rendais donc à la séance de FURIOSA
avec moyennement d’enthousiasme. Et là, le choc. J'ai eu l'impression de voir un remake de Fury Road mais en beaucoup moins bien. Un peu comme la suite de 300, 300 : la naissance d'un empire
. Aucune surprise, que du réchauffé, tout a déjà été montré dans Fury Road.
Mais le pire ce sont les effets numériques. Je n'avais pas vu d'effets aussi mauvais depuis bien longtemps. Tout est faux, aucune cohérence, tout fait plastique. Même les fonds verts se voient ! Bref, à aucun moment on arrive à rentrer dans une scène à cause de cet usage immodérés d'effets numériques ringards. Même dans des travellings larges, on voit le décor (les montagnes) incrusté, alors qu'une pauvre série française fait mieux avec de simples plans drone.
La distribution est à l'avenant. Anya Taylor-Joy
, que j'aime beaucoup, n'arrive pas à la cheville de Charlize Theron
. Le seul qui arrive à se sauver du naufrage est Chris Hemsworth
en méchant à l'humour décalé qui arrive à faire vivre son personnage.
Furiosa, qui se voulait te tremplin pour de futurs épisodes de la saga va sans doute signer son arrêt de mort. Le box office catastrophique sans doute du au bouche à oreille dévastateur ne permettra sans doute pas à George Miller
de s'amuser encore avec son jouet. Mais finalement, est-ce un mal ? Il y a tant d'autres projets à inventer...
Journal de bord du Nautilus : 08/04/2024
Déjà trois visionnages en salle de la seconde partie de la trilogie Dune de Denis Villeneuve
et l'émotion est toujours aussi intense.
Que dire sinon que Villeneuve a su utiliser un budget en hausse par rapport au premier volet de manière optimal. Il crée une nouvelle référence visuelle pour la SF au cinéma. Les puristes détecterons bien quelques modifications par rapport au livre mais l'esprit est parfaitement respecté. Le premier volet était une exposition de l'univers pour permettre à ceux qui n'ont pas lu les livres de comprendre ce monde subtil. Le second volet peut se permettre alors de rentrer dans le vif du sujet à savoir l'intrication de la politique et de la religion. Les amateurs d'action pure seront sans doute frustrés mais ce qui fait la force du livre ce sont tous les enjeux de pouvoir qui gravitent autour de l'épice. Malgré ce côté cérébral, Villeneuve nous gratifie quand même de scènes spectaculaires comme le combat dans l'arène mais surtout la première chevauchée de Paul sur un ver des sables. Même après la troisième projection, les senstions sont toujours aussi puissantes.
Ce second opus est centré autour des Fremens. Avec Paul et Jessica, on découvre la richesse de leur culture et la valeur de leur combat pour la liberté. Une bonne partie des dialogues est directement dans leur langue qui s'inspire beaucoup comme dans le livre de l'arabe du désert. Si vous voulez approfondir le sujet, vous pouvez voir la vidéo que l'excellent Linguisticae consacre à ce sujet.
Concernant la bande son, on a une atmosphère encore plus puissante que le premier volet et la musique de Hans Zimmer place le thème de Chani au centre de sa composition ce qui est logique dans la mesure où le rôle joué par la sublime Zendaya est véritablement central dans ce second opus contrairement au premier film ou dans les livres de Herbert où le personnage est secondaire. Villeneuve a fait ce choix judicieux qui ajoute beaucoup d'émotions à la relation avec Paul.
Pour résumer, ce second film est une réussite totale de mon point de vue et on attend avec impatience le troisième film qui terminera probablement en feu d'artifice la trilogie. Il est évident que Villeneuve ne peut pas adapter l'ensemble de la saga qui nécessiterait plusieurs autres films mais on ne peut pas en vouloir au réalisateur le plus talentueux de son temps d'avoir envie de montrer autre chose. Legendary a quand même négocié le fait que Villeneuve s'attaque immédiatement au troisième opus et mette temporairement de côté son adaptation de Nuclear War: A Scenario. Il se murmure également que le réalisateur envisagerait la mise à l'écran du chef d'oeuvre d'Arthur C. Clarke "Rendez-vous with Rama"...
Pour terminer, si vous voulez une critique plus rigolote de ce deuxième opus, vous pouvez visionner l'excellent "De Deux" de l’inénarrable Ian Solo de la chaine 12 parsecs.
Que dire sinon que Villeneuve a su utiliser un budget en hausse par rapport au premier volet de manière optimal. Il crée une nouvelle référence visuelle pour la SF au cinéma. Les puristes détecterons bien quelques modifications par rapport au livre mais l'esprit est parfaitement respecté. Le premier volet était une exposition de l'univers pour permettre à ceux qui n'ont pas lu les livres de comprendre ce monde subtil. Le second volet peut se permettre alors de rentrer dans le vif du sujet à savoir l'intrication de la politique et de la religion. Les amateurs d'action pure seront sans doute frustrés mais ce qui fait la force du livre ce sont tous les enjeux de pouvoir qui gravitent autour de l'épice. Malgré ce côté cérébral, Villeneuve nous gratifie quand même de scènes spectaculaires comme le combat dans l'arène mais surtout la première chevauchée de Paul sur un ver des sables. Même après la troisième projection, les senstions sont toujours aussi puissantes.
Ce second opus est centré autour des Fremens. Avec Paul et Jessica, on découvre la richesse de leur culture et la valeur de leur combat pour la liberté. Une bonne partie des dialogues est directement dans leur langue qui s'inspire beaucoup comme dans le livre de l'arabe du désert. Si vous voulez approfondir le sujet, vous pouvez voir la vidéo que l'excellent Linguisticae consacre à ce sujet.
Concernant la bande son, on a une atmosphère encore plus puissante que le premier volet et la musique de Hans Zimmer place le thème de Chani au centre de sa composition ce qui est logique dans la mesure où le rôle joué par la sublime Zendaya est véritablement central dans ce second opus contrairement au premier film ou dans les livres de Herbert où le personnage est secondaire. Villeneuve a fait ce choix judicieux qui ajoute beaucoup d'émotions à la relation avec Paul.
Pour résumer, ce second film est une réussite totale de mon point de vue et on attend avec impatience le troisième film qui terminera probablement en feu d'artifice la trilogie. Il est évident que Villeneuve ne peut pas adapter l'ensemble de la saga qui nécessiterait plusieurs autres films mais on ne peut pas en vouloir au réalisateur le plus talentueux de son temps d'avoir envie de montrer autre chose. Legendary a quand même négocié le fait que Villeneuve s'attaque immédiatement au troisième opus et mette temporairement de côté son adaptation de Nuclear War: A Scenario. Il se murmure également que le réalisateur envisagerait la mise à l'écran du chef d'oeuvre d'Arthur C. Clarke "Rendez-vous with Rama"...
Pour terminer, si vous voulez une critique plus rigolote de ce deuxième opus, vous pouvez visionner l'excellent "De Deux" de l’inénarrable Ian Solo de la chaine 12 parsecs.
Journal de bord du Nautilus : 26/09/2021
On attendait avec un certaine impatience la nouvelle adaptation du premier roman du fameux cycle de Frank Herbert par le prodige du cinéma Denis Villeneuve
et on n'a pas été déçus.
Villeneuve est reparti du récit original qui est déjà très dense et l'esprit du roman a été respecté à la lettre. Tout y est : le pouvoir religieux du Bene Gesserit, les intrigues politiques entre les différentes Maisons (Atréides, Harkonnen...) le peuple mystérieux des Fremen, l'Epice, le ver des sables, la prescience, le krys, la Voix... Un sans faute donc. Si vous n'avez pas lu le cycle de Dune, vous risquez quand même de vous trouver submergés par les différents concepts même si l'utilisation d'une sorte de Wikiprédia utilisé par Paul vient astucieusement au secour du spectateur.
Côté casting, c'est aussi parfait. Le jeune Timothée Chalamet habite véritablement le rôle complexe de Paul. Oscar Isaac est comme à son habitude impeccable en duc Leto. Rebecca Ferguson incarne une dame Jessica à la fois forte et terrifiée. Tous les autres rôles sont également parfaitement castés.
Mais le plus impressionnant selon moi est l'image très travaillée comme à son habitude. Villeneuve atteint là un sommet en matière de couleurs. Il n'est pas tombé dans le piège du désert orange qui écrase tout de sa chaleur. La plupart des scènes se déroulent en semi-obscurité. Car sur Arrakis, on vit à l'abri de la chaleur et essentiellement la nuit, enterrés comme les Fremen. Les clairs-obscurs renforcent le côté oppressant de cette planète où l'empire a du mal à s'implanter et à comprendre le peuple des sables.
Côté décors et SFX, là encore un sans faute. Les vaisseaux sont d'une beauté à couper le souffle. Mention spéciale au traitement des ornithoptères qui sont d'un réalisme fou. Le son est également de la partie avec parfois une musique un peu trop présente (défaut déjà remarqué sur Blade Runner 2049 .
Pour en savoir un peu plus sur le tournage du film et la vision de Denis Villeneuve, un interview très intéressant du cinéaste par le Fossoyeur de films et Nexus 6, deux des meilleurs spécialistes cinéma sur Internet.
Dune a enfin une adaptation cinématographique à la hauteur du chef d'oeuvre de Frank Herbert qui relègue celle de David Lynch aux tiroirs de l'oubli. Vivement la deuxième partie !
Villeneuve est reparti du récit original qui est déjà très dense et l'esprit du roman a été respecté à la lettre. Tout y est : le pouvoir religieux du Bene Gesserit, les intrigues politiques entre les différentes Maisons (Atréides, Harkonnen...) le peuple mystérieux des Fremen, l'Epice, le ver des sables, la prescience, le krys, la Voix... Un sans faute donc. Si vous n'avez pas lu le cycle de Dune, vous risquez quand même de vous trouver submergés par les différents concepts même si l'utilisation d'une sorte de Wikiprédia utilisé par Paul vient astucieusement au secour du spectateur.
Côté casting, c'est aussi parfait. Le jeune Timothée Chalamet habite véritablement le rôle complexe de Paul. Oscar Isaac est comme à son habitude impeccable en duc Leto. Rebecca Ferguson incarne une dame Jessica à la fois forte et terrifiée. Tous les autres rôles sont également parfaitement castés.
Mais le plus impressionnant selon moi est l'image très travaillée comme à son habitude. Villeneuve atteint là un sommet en matière de couleurs. Il n'est pas tombé dans le piège du désert orange qui écrase tout de sa chaleur. La plupart des scènes se déroulent en semi-obscurité. Car sur Arrakis, on vit à l'abri de la chaleur et essentiellement la nuit, enterrés comme les Fremen. Les clairs-obscurs renforcent le côté oppressant de cette planète où l'empire a du mal à s'implanter et à comprendre le peuple des sables.
Côté décors et SFX, là encore un sans faute. Les vaisseaux sont d'une beauté à couper le souffle. Mention spéciale au traitement des ornithoptères qui sont d'un réalisme fou. Le son est également de la partie avec parfois une musique un peu trop présente (défaut déjà remarqué sur Blade Runner 2049 .
Pour en savoir un peu plus sur le tournage du film et la vision de Denis Villeneuve, un interview très intéressant du cinéaste par le Fossoyeur de films et Nexus 6, deux des meilleurs spécialistes cinéma sur Internet.
Dune a enfin une adaptation cinématographique à la hauteur du chef d'oeuvre de Frank Herbert qui relègue celle de David Lynch aux tiroirs de l'oubli. Vivement la deuxième partie !
Journal de bord du Nautilus : 11/02/2021
La mode est au revival notamment les années 70 avec la sortie de la saison 3 des petits meurtres d'Agatha Christie
dont les premiers épisodes font effectivement ressurgir de vieux souvenirs d'enfance (eh oui, ça ne nous rajeunit pas ;-). J'ai un petit faible pour cette série et le moins que l'on puisse dire est que la saison 3 démarre sur les chapeaux de roues (de R15). C'est drôle, bien filmé et les dialogues sont toujours aussi incisifs. Bref, une vraie réussite.
Autre série du même temps, sur Canal cette fois-ci mais contrairement aux plateformes fermées, type Netflix, un coffret DVD est disponible. Moins de streaming, plus d'écologie.
La série raconte sous forme humoristique la naissance du Groupe d’Étude des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés, le GEPAN. Cette division du CNES a été créée pour étudier et donner une explication rationnelle aux phénomènes OVNI qui ne sont multipliés à cette période.
Décidément, très actif en ce moment, c'est Thylacine qui assure la bande originale. Pour composer cette musique rétro-futuriste, il s'est enfermé pendant 2 semaines dans le temple au sens religieux du terme de la musique électronique, le SMEM (Swiss Museum for Electronic Music instruments) de Fribourg. Il a pu utiliser la playroom du musée pour composer une musique très moderne et envoutante sur instruments d"époque. Il a aussi fait appel à Yan Wagner, artiste éclectique et très doué, pour le morceau titre 1978.
À noter que le SMEM ouvre sa playroom à tous. C'est notamment ce qu'à pu faire LOOK MUM NO COMPUTER , un anglais complètement déjanté qui fait de la musique avec à peu près n'importe quoi qui contient un minimum d'électronique comme, par exemple, reproduire le son du logo THX à l'aide de 48 Gameboys !
Je recommande chaudement sa chaîne YouTube.
Autre série du même temps, sur Canal cette fois-ci mais contrairement aux plateformes fermées, type Netflix, un coffret DVD est disponible. Moins de streaming, plus d'écologie.
La série raconte sous forme humoristique la naissance du Groupe d’Étude des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés, le GEPAN. Cette division du CNES a été créée pour étudier et donner une explication rationnelle aux phénomènes OVNI qui ne sont multipliés à cette période.
Décidément, très actif en ce moment, c'est Thylacine qui assure la bande originale. Pour composer cette musique rétro-futuriste, il s'est enfermé pendant 2 semaines dans le temple au sens religieux du terme de la musique électronique, le SMEM (Swiss Museum for Electronic Music instruments) de Fribourg. Il a pu utiliser la playroom du musée pour composer une musique très moderne et envoutante sur instruments d"époque. Il a aussi fait appel à Yan Wagner, artiste éclectique et très doué, pour le morceau titre 1978.
À noter que le SMEM ouvre sa playroom à tous. C'est notamment ce qu'à pu faire LOOK MUM NO COMPUTER , un anglais complètement déjanté qui fait de la musique avec à peu près n'importe quoi qui contient un minimum d'électronique comme, par exemple, reproduire le son du logo THX à l'aide de 48 Gameboys !
Je recommande chaudement sa chaîne YouTube.
Journal de bord du Nautilus : 24/03/2020
En ces temps confinés, une très bonne idée de Vicnet de la chaîne Stardust. Il propose une lecture de l'intégral du roman de Jules Vernes, "De la Terre à la Lune". Vicnet a bien fait les choses. Il y a même en description des liens vers les débuts de chapitres. Merci à lui. Pour faire passer le temps avec une histoire passionnante et une voix agréable. Courage à toutes et à tous et n'oubliez pas de sortir sur les balcons à 20h tous les soirs pour remercier celles et ceux sans qui rien ne serait possible...